L'orateur

L'orateur

Je poste ici un lien légèrement hors sujet. Il traite du geste en tant que force de conviction, en tant que support à l’oralité.  Néanmoins….voila le lien, allez vous faire votre propre opinion :

http://www.toastmasters.org/FR201-Gestures

Le passage qui nous concerne est celui qui décompose le geste  :

Tous les gestes se décomposent en trois parties: l’amorce, le mouvement, le repli. Durant la première, le corps quitte sa position d’équilibre et se prépare à exécuter le geste. La seconde correspond au geste proprement dit. La troisième ramène le corps à sa position de départ, en équilibre dynamique. L’enchaînement équilibre-amorcemouvement-repli équilibre doit être exécuté si harmonieusement que seul son élément central – le mouvement – attire l’attention du public. Le choix du moment est, tout comme dans la chute d’une plaisanterie, aussi important que le geste en soi. Le mouvement doit tomber pile, ni avant ni après le mot qu’il est censé accompagner. L’amorce, elle, peut débuter longtemps avant ; il est d’ailleurs possible de susciter une intéressante expectative en amorçant un geste plusieurs secondes avant d’arriver au fait et en suspendant l’exécution du mouvement jusqu’à l’instant voulu. Pour revenir à votre position de départ, vous n’avez en général qu’à laisser retomber les bras le long du corps, sans précipitation, bien entendu.

Jean jaures : l'orateur et le geste
Jean jaures : l’orateur et le geste*

Art oratoire et gestuelle : http://alarecherchedejeanjaures.20minutes-blogs.fr/archive/2008/04/28/art-oratoire-et-gestuelle.html

Jaurès a su mettre ses dons exceptionnels d’orateur, servis par une gestuelle tout aussi éloquente, au service des causes qu’il défendait.
Au début d’un discours, sa voix était monocorde, traînante, grasseyante, son geste, court et embarrassé. Mais soudain jaillissait l’idée, drue, éblouissante. Sa pensée s’élevait et élevait son auditoire avec lui. Sa voix devenait alors tour à tour cuivre vibrant, tonnant, emplissant les plus vastes édifices ; ou se faisait caressante, parfois ironique, séduisante même. Le geste accompagnait la période. Tantôt la main droite s’élevait ou s’abaissait, comme pour briser un obstacle ; tantôt elle fendait l’espace comme pour laisser passer l’idée. Parfois, les bras en avant et le buste penché vers l’auditoire, il semblait vouloir cueillir les esprits conquis. Enfin, ses bras courts élevés vers le ciel nous rappelaient ce rêve que, jadis, normalien en vacances, il confiait à son ami Charles Salomon : « Je voudrais tenir la charrue. Alors je demanderai à l’ombre d’élargir mon geste jusqu’aux étoiles. »
Pour citer : Art oratoire et gestuelleAlain Boscus, Ancien directeur du musée Jean-Jaurès à Castres.

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