Méditation et Cerveau
« Si vous pliez 1000 fois le biceps, il va changer. Si vous entraînez le cerveau à la bienveillance, lui aussi »
J’ai eu la chance d’assister hier soir au débat entre Mathieu Ricard et Wolf Singer, c’était une bonne introduction au livre Cerveau et méditation. Dialogue entre le bouddhisme et les neurosciences écrit par Matthieu Ricard, Wolf Singer (Allary éditions)
Cet ouvrage est une conversation entre le moine bouddhiste Mathieu Ricard, et le neurophysiologiste allemand Wolf Singer. Pendant huit ans, ils se sont interrogés sur notre fonctionnement spirituel : ils ont partagé leurs savoirs et se sont interrogés ensemble sur le fonctionnement de l’esprit. La méditation modifie-t-elle les circuits neuronaux ? Comment les émotions se forment-elles ? Quels sont les différents états modifiés de la conscience ? Qu’est-ce que le « moi » ? Le libre arbitre existe-t-il ?
Sur chaque thème, Matthieu Ricard et Wolf Singer confrontent deux traditions de pensée. L’une, la philosophie bouddhiste, est une connaissance à la première personne, résultat des pratiques millénaires des moines tibétains. L’autre, les neurosciences, est une connaissance à la troisième personne, issue d’expérimentations en laboratoire. Les deux approches sont radicalement différentes, mais elles aboutissent souvent aux mêmes conclusions.
Pendant le programme de Méditation Transcendantale (MT), les réponses des zones sensorielles du cerveau à des stimuli somatosensoriels sont plus largement distribuées à travers le cortex, indiquant une plus grande participation de l’ensemble du cerveau dans la réponse à un stimulus.
Référence : Human Physiology 25 : 171–180, 1999.
En complément de cette lecture et en pensant au geste précis décrit par Matheiu ricard hier, j’ajouterai que Monica Baird, une spécialiste de la douleur, explique que le fait de tricoter modifie la chimie du cerveau, en faisant baisser le taux de cortisol, l’hormone du stress, tout en dopant la production de dopamine et de sérotonine, les molécules du bien-être.
D’autres médecins laissent entendre que la répétition du geste active les mêmes zones du cerveau que lors de la méditation ou le yoga… et que cette répétition (dessin, tricot, instrument de musique) a donc les mêmes effets sur la douleur et la dépression.