Apprendre à apprendre

Apprendre à apprendre

Je vous invite à lire cette page sur l’apprentissage (de l’accordéon diatonique), dont je cite içi les extraits qui concernent le geste précis :

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(…) Car la mémorisation a déjà commencé à tracer le chemin. Mais le nombre de passages sur le chemin est encore insuffisant pour qu’on le distingue nettement. Il va encore falloir « repasser la leçon » pour que le chemin finisse par devenir sentier battu. Il ne faut surtout pas se décourager: chaque répétition contribue à marquer le chemin. Mais ce n’est souvent que bien après qu’on s’en aperçoit.

 

 Ce sont nos doigts qui jouent sur les claviers (r…). Pour bien jouer ils doivent acquérir une certaine dextérité, qui se traduit par la capacité de se déplacer et d’enfoncer les bonnes touches, exactement au bon moment.

 

Cependant, l’essentiel de l’apprentissage se passe ailleurs. Car les muscles des bras ou des doigts ne sont que des exécutants. Les ordres d’exécution viennent du cerveau.

 

Les gens qui manient bien la langue française sont ceux qui ont bien assimilé les automatismes de la grammaire et de la sémantique (= le sens des mots et des phrases).
Les meilleurs conducteurs sont ceux qui ont bien assimilé les automatismes de la conduite.
Les meilleurs chirurgiens sont ceux qui pratiquent les mêmes gestes opératoires depuis des années.
Les spécialistes et les experts sont tous des gens qui ont acquis, par une répétition des actes de leur métier, une connaissance quasi infaillible de leur spécialité.

 

De même, les bons diatonistes (et autres musiciens) sont ceux qui ont acquis, par une longue et patiente pratique, des gestes élémentaires automatiques qu’ils sont capables d’agencer pour faire des phrases musicales, tout comme les experts de la langue française…

 

Les uns comme les autres ont acquis des automatismes.

 

Tous ces automatismes se construisent… dans le cerveau. Chaque fois que nous apprenons un geste élémentaire, de nouvelles connexions neuronales s’établissent pourmatérialiser un chemin d’exécution.

 

Si le chemin d’exécution n’est emprunté que peu souvent, il aura tendance à s’effacer. Si, au contraire il est emprunté souvent (par la pratique répétitive) il va s’engrammer (= se graver) comme les chemins de randonnée qui, après moult passages deviennent des sentiers battus qu’il n’y a plus qu’à suivre sans réflexion pour arriver au but. C’est là tout le principe du processus de mémorisation.

 

Dès lors que l’on s’engage sur le début du chemin, le cerveau n’a plus alors besoin de réfléchir pour aller d’un bout du chemin à l’autre. Les ordres d’exécution du doigté, sont transmis aux doigts (et à la main gauche pour le sens du soufflet) comme le serait un programme informatique. Les gestes deviennent automatiques.

 

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