Le mouvement dans l'art de Degas,

Le mouvement dans l'art de Degas,

ImageLa petite introduction vidéo de cette exposition depuis longtemps terminée est très bonne : http://www.royalacademy.org.uk/exhibitions/degas/

This landmark exhibition focuses on Edgar Degas’s preoccupation with movement as an artist of the dance. Degas and the Ballet: Picturing Movement traces the development of the artist’s ballet imagery throughout his career, from the documentary mode of the early 1870s to the sensuous expressiveness of his final years.

 

 

C’est en 1872 que Degas se met à fréquenter les coulisses de l’Opéra, introduit par un musicien de l’orchestre, Désiré Dehau qu’il peignit plusieurs fois dans des toiles inspirées du théâtre. l’Ecole de ballet se tenait alors, rue le Peletier. Ce fut le sujet de son premier tableau : le foyer de la danse.

   La danse est un sujet qui marquera la carrière de Degas. Il est en admiration devant ces danseuses qui rayonnent sur la scène. Elles sont comme des étoiles dont notre regard ne peut se détacher. Il les montre en préparation, derrière la scène et lors de leur prestation. Degas allait sur place pour représenter du mieux qu’il pouvait les moindres détails, c’est pour cette raison que ces tableaux  touchent tant.

  » Voici un artiste d’une rare personnalité, d’une valeur grandissime, un impeccable, comme disait Théophile Gautier, et, qui est complètement ignoré du public. Seuls, les amoureux de la logique et de l’art pour l’art savent qu’il existe, et l’admirent – et ils ne sont pas nombreux. On ne voit jamais les oeuvres de Degas au Salon, non qu’elles y soient refusées, mais parce qu’il ne les y présente jamais. On se demande d’ailleurs ce qu’elles feraient, originales et puissantes comme elles le sont, dans cet immense bazar des médiocrités à treize sous.  (…)

Ses danseuses sont, comme il le dit lui-même, non point de simples études, mais des méditations sur la danse. Il en a rendu, avec une netteté, une suite terrible dans l’esprit, une ténacité dans l’observation, une cruauté dans l’exécution, les formes ou gracieuses ou voluptueuses, ou crispées, ou douloureuses, et avec une telle intensité d’expression que quelques unes semblent de véritables suppliciées. Et l’on voit sous leurs ballons de gaze claire, dans les lumières blondes et les clartés violentes où il les jette, ces pauvres corps torturés par ces durs exercices qui broient les chairs et qui souvent ne sont indiqués que par les apophyses bossuant le maillot rose.  »

 Notes sur l’art, Octave Mirbeau

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *