Quand tu appren…

Quand tu appren…

 »  Car à côté de la culture par mots il y a la culture par gestes. Il y a d’autres langages au monde que notre langage occidental qui a opté pour le dépouillement, le dessèchement des idées et où les idées nous sont présentées à l’état inerte sans ébranler au passage tout un système d’analogies naturelles comme dans les langages orientaux. « 

 » À un point encore plus enfoui et plus reculé dans la pensée, la conception se heurte à des gestes, prend pied au milieu de toute une fermentation d’images visuelles et sonores, pensées comme à l’état pur. « 

Ainsi, Artaud,

antoninArtaud

dans les années trente, décrit un processus de production du langage qui donne au geste, à l’image et à leur interaction, un rôle fondamental.

Comment 

sous une forme concrète et motrice, les images qui seront représentées dans le discours. Freedman démontrait de plus que cette gesticulation joue un rôle facilitateur par lequel le contenu (conceptuene pas rapprocher cette intuition de l’hypothèse formulée en 1977 par le chercheur nord-américain L. Freedman, selon laquelle, je cite Kendon (1983),  » la gesticulation représentationnelle rendait manifeste, 

En 1980, Kendon lui-même dans Geste et Parole/deux aspects du processus de l’énonciation (Gesture and Speech/two aspects of the process of utterance), énonce et illustre l’hypothèse selon laquelle le geste et la parole sont co-produits et découlent d’une unique représentation sous-jacente qui combine à la fois du linguistique et de l’imagerie.l ?) est transformé en discours. Il soutenait que les gestes représentationnels prêtaient assistance à ce processus parce qu’ils aidaient à tenir disponible, sous la forme de représentations concrètes, le matériel qui doit être encodé verbalement. IL suggérait que le geste représentationnel  » agissait pour cimenter la relation de l’image au symbole, et c’est ce processus qui semble être la fonction psychologique centrale de cette activité. À travers la confirmation de l’image, et à travers l’activité de relier l’image au monde, l’activité centrée sur l’objet (c’est-à-dire la gesticulation) assure la continuité de l’acte de représenter  » (notre traduction).

 

 

 En 1985, McNeill identifiait cette représentation à  » une image et à un symbole linguistique profond qui sont produits en même temps « . Il précise aussi que  » les symboles linguistiques profonds comportent des implications syntaxiques. Ces implications et l’image que le geste dévoile sont conçues en même temps, et peuvent se développer intérieurement ensemble « .

 Jacques Montredon, février 2005 (http://gesticularia.nuxit.net/gesticularia/themes/theorie/ARTAUD%20et%20le%20GESTE/ARTAUD%20et%20le%20GESTE.html)

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